Derrière l’étiquette : Guide des labels et certifications du vin naturel en Belgique
Explorer, comprendre et déguster le vin naturel belge
Le constat est simple : à ce jour, aucune législation européenne ni belge ne définit officiellement le « vin naturel » (La Libre Belgique), contrairement au vin bio ou biodynamique. C’est un monde qui préfère, par conviction ou urgence, la pratique de terrain à l’institutionnalisation.
Cela n’empêche pas une dynamique collective : première foire dédiée aux vins naturels à Bruxelles dès 2013, association de vignerons bruxellois, multiplication des salons locaux, évènements grand public, ou même collectifs régionaux tels que la « Révolution des Bulles » en Wallonie.
Face à cette absence de balisage légal, plusieurs chemins existent : la certification « bio » ou biodynamique, les chartes privées, et de rares initiatives collectives à l’échelle européenne. Petit tour d’horizon.
Ce sont les deux seuls labels réellement reconnus par l’État belge :
Faute de reconnaissance légale, les vignerons belges qui veulent affirmer une démarche de vin naturel se tournent le plus souvent vers des collectifs et labels alternatifs européens ou transnationaux.
Fait marquant : selon un sondage réalisé en 2022 lors du Salon des Vins Libres de Bruxelles, 67% des visiteurs jugent “essentiel” la présence d’information claire sur les pratiques du vigneron, mais seul un tiers sait lire et interpréter ces logos ou chartes.
Beaucoup de domaines belges choisissent un autre chemin : publier en toute transparence leur philosophie, leurs interventions (ou non-interventions), les dosages de sulfites et la composition précise de chaque cuvée sur leur site, dans un QR code ou directement sur la contre-étiquette. Plusieurs pionniers, le Domaine du Chenoy (Namur) ou Vin de Liège, l’ont largement développé. C’est ici la confiance et le bouche-à-oreille qui priment, souvent relayés par les cavistes ou restaurateurs engagés.
Dans la mouvance des AMAP et des CSA, les réseaux de producteurs-consommateurs testent des modèles de “contrôle participatif”. Il s’agit d’audits réalisés par d’autres producteurs, clients et experts locaux. C’est informel, lent à s’institutionnaliser, mais la méthode progresse, notamment via la Coopérative “Coteaux de L’Herbatte” (Namur) qui organise chaque année une session de dégustation à l’aveugle, accompagnée d’un débat public avec les vignerons.
Certains vignerons préfèrent tout miser sur l’explicite, en affichant non pas un sigle, mais la liste exhaustive des interventions œnologiques, y compris la dose exacte de SO2, voire une carte d’identité du sol, du cépage, de la date des vendanges… Un exemple parmi d’autres : La Falize à Namur détaille sur chaque flacon l’intégralité de ses choix techniques.
Base documentaire : Fédération Belge des Vins et Vignerons, rapports Certisys, Statistiques agricoles flamandes 2023, échanges avec le .
La dynamique belge dans le vin naturel reste foisonnante, mais singulière : moins de labels, plus de conscience collective, et un accent porté sur la proximité et la pédagogie. Sur un marché de moins de 350 hectares (toutes vignes confondues, source Statbel), où l’agilité prime sur les démarches administratives, l’esprit reste à la confiance, et les labels bio ou biodynamiques constituent la base — mais la discussion reste ouverte, vive et créative.
On peut parier sur une évolution : la progression fulgurante du bio (le nombre de domaines certifiés a doublé en dix ans selon BioWallonie), la montée d’une génération de vignerons plus sûre d’elle-même, et la demande croissante des consommateurs pour une transparence “lisible”. L’identité du vin naturel belge se façonne plus dans l’échange et la parole donnée qu’à coups de récits normatifs — mais la vigilance reste de mise. Rien ne remplace le dialogue : un verre à la main, un échange direct, et la confiance entre ceux qui font – et ceux qui boivent.
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